Loin des regards indiscrets, une cachette pour un nouvel ami

Après environs 30 minutes de marche, nous avons enfin atteint les quartiers riches. Après avoir longé un mur de lierre et ramper dans un sinueux passage, nous nous sommes retrouvé dans le petit salon, celui qui est toujours vide car c'est une bibliothèque.

«Une jeune fille bien élevé n'a pas à savoir lire.» Disait ma mère, pourtant ce que j'en ai lu m'a fasciné au plus haut point! Les aventures, les romances, les histoires drôles ou effrayantes, je les adore toutes! Je ne sais plus combien j'en ai lu.

Après avoir contemplé la pièce-un peu longtemps j'en conviens- je me suis tourné vers l'embouchure du petit tunnel d'où s'extirpait le jeune esclave que j'avais invité dans cette ruelle crasseuse. Il était couvert de poussière mais son costume semblait très solide et il était vraiment...réaliste.

-On va te faire prendre un bain! Chuchotais-je. Ensuite je te prêterai les vêtements de grand frère, ils devraient te faire, vous vous ressemblez pas mal! Il suffira de faire croire à ma mère que tu es de la haute société et ensuite on trouvera une solution durable.

J'avais débité mon discourt en attisant le feu qui brûlait dans le grand foyer noir qui illuminait la pièce.

-Ça te va?

Il l’avait suivit sans un mot, bien que les chemins qu’ils prirent fussent étonnants. Il observa la salle dans laquelle il était arrivé. L’idée de la jeune fille le surprit énormément, lui ? Quelqu’un de la haute société ? En étant un hybride ? Et même s’il ne l’était pas…A quoi bon ? Il ne comprenait pas, que voulait la jeune fille ? Il pensait qu’il deviendrait son esclave, il pensait que c’était son intention, et si elle l’avait été, il l’aurait accepté.

-Comment un hybride pourrait être de la haute société ?

Une autre question lui tournait dans la tête, il avait déjà posé la question mais elle n’avait pas répondu…Alors il se dit qu’il pouvait toujours réessayer…Le fait qu’elle veuille le faire passer pour ce qu’il n’était pas montrait qu’elle redoutait quelque chose…Malgré tout, servir les riches laissait tout le temps de les observer…

-Pourquoi faîtes vous tout ça pour un simple esclave ? Le fait que je vous ait sauvé ne devrait pas vous poussez a faire tout cela…Vous pouvez me présenter comme ce que je suis…j’accepterais de vous servir…

-Je ne fais pas tout ça pour un simple esclave, je fais ça pour un ami... Me contentais-je de répondre.

Je me suis approché et l'ai amené vers l'âtre, il devait se réchauffer, après tout combien de temps avait-il passé dehors? Je déposai une couverture sur ses épaules et pris place à ses côtés. Il méritait des réponses, j'allais lui en donner.

-Ma mère est...une étrange femme qui...n'aime pas les gens...Si elle apprend que tu es un esclave, elle voudra te ramener chez toi... Je ne veux pas...que tu retournes là-bas...Même...si c'est égoïste, je ne veux pas que tu partes. Si tu es partis, c'est pour une bonne raison... Je ne veux pas tout gâcher je veux t'aider...Tu comprends?

Bien sur que non, qui pourrait comprendre ce que personne n'a jamais compris. Je voulais l'aider, mais personne ne comprend ça dans ce monde-ci...personne. Mon petit poing se referma sur un pan de sa veste. Je le regardai dans les yeux pour qu'il comprenne...pour qu'il voit ce que je voulais.

«S'il te plaît, laisse-moi t'aider...»

Un ami…Il n’avait jamais entendu ce mot prononcer pour lui…En plus prononcer par une pur inconnue qu’il avait aidé sans vraiment le vouloir au fond…Ces termes avait il réellement un sens ? Il se demandait s’il devait faire confiance ou non…Pour régler tout problèmes, il décida d’agir comme il faisait toujours, en obéissent…Il voyait la détermination de la jeune fille…Et puis, ça ne lui coûtait rien d’essayer. Enfin…Ca lui coûterais peut être la vie, si jamais on remarquer qu’il n’était pas ce que la fille disait, et surtout, ça lui apporterais des problèmes à elle. Il devait prendre une décision.

-Je ne comprend pas…excusez moi…Je dois être vexant…Mais je ferais ce que vous me demanderez de faire…Vous n’avez pas l’air de vouloir me ramener la bas…c’est tout ce qui compte.

Je n'ai pas tout compris, mais je pense...qu'il acceptait de rester. Un grand sourire inonda mon visage.

-Alors transformons-toi en prince! Dis-je souriante.

Après qu'il ait pris son bain - tout seul bien sur- et qu'il ait enfilé les vêtements de mon grand frère, j'aperçus qu'il s'entêtait à garder son costume. Enfin, ce n'était pas grave, des amis de mère se costumaient eux aussi, il passerait encore inaperçus. Je lui sourit.

-Voilà! Partie un: complétée! On dirait vraiment un noble. M'écriais-je. Tu es vraiiiment beau!

J'ai sentis mes joues rougir après ma phrase.

-Enfin...j-je euh...Bon d'accord! Tu es capable d'agir en noble?

Evidement non…Il ne savait pas agir en noble. Bien qu’il connaissait un peu leurs habitudes…Il pourrait peut être le feindre…mais jamais il ne tiendrait longtemps. Il se regarda, il avait l’air bien étrange…Il ne se reconnaissait presque plus…Il avait peur, extrêmement peur…La moindre faute l’emmènerais a l’échafaud…Et son état d’hybride ne l’avantageait pas sur ce point…Il finirait par en faire une…Alors il devrait fuir, partir encore. Tout aurait été plus simple si il avait le statut d’esclave, il aurait pu agir comme tel, et quand il perdrait le contrôle, elle pourrait le retenir, elle pourrait le punir…Mais c’était apparemment impossible

-Je ne sais pas…je peux essayer…J’ai eu l’occasion de voir beaucoup de noble…Peut être pourrais-je les copier. Mais le fait que je sois un hybride ne posera pas de problème ?

-Je ne sais pas…je peux essayer…J’ai eu l’occasion de voir beaucoup de noble…Peut être pourrais-je les copier. Mais le fait que je sois un hybride ne posera pas de problème ?

Encore ce mot! Mais que pouvait-il bien vouloir dire? Peut-être que c'était un terme pour dire esclave? Je ne m'y attarda pas trop longtemps, on avait pas le temps pour ça!

-Ne t'en fais pas! Je te jure que je ferai tout pour te protéger, Syphiel! Je n'avais jamais été aussi déterminée.

Il était mon premier ami. Je me montrerai à la hauteur. Mère tenait une réception demain soir et la plupart des invités dormaient ici ce soir. Le faire passer inaperçue dans cette foule serait chose facile. Il y avait encore 3 chambres de libres. On ne verra pas qu'une chambre de plus est occupé. J'ouvris la bouche pour parler à mon ami costumé mais j'entendis des pas feutré dans le couloir. Je les reconnaitrait parmi mille! Les pas du maître spirituel de maman! Il ne fallait pas qu'il voit Syphiel avec elle, il allait ce douter de quelque chose. La panique s'empara de moi, je jetai des regards inquiet à gauche et à droite, mais les pas se rapprochait de plus en plus vite, sans réfléchir, je poussai Syphiel au sol et m'assied sur lui, le couvrant de mes larges jupons.

-Chut! Lui chuchotais-je en agrippant un travail de broderie.

L'horrible Kanh entra dans la pièce, jetant un œil mauvais et cruel sur la pièce puis son visage sembla se radoucir un instant en apercevant Nana.

-Ma chère, CHÈRE Nanami-chan...Dit l'horrible personnage.

Je tremblai, seul ma mère et lui m'appelait de cette façon. Je soupirai intérieurement et se dessina un grand sourire dans le visage.

-Maître Kanh! Dis-je avec une joie artificielle.

L'homme ouvrit les bras attendant que j'aille l'embrasse. Je me mordit la lèvre, je ne pouvais pas bouger, Syphiel allait être découvert!

-Euh...Je n'avais pas sommeil...J-je...

J'étais une piètre menteuse, définitivement! Heureusement un bruit sourd parvint des cuisines et Kanh se précipita vers le bruit en disant:

-Je m'occupe de ceci, retourne au lit mon enfant.

Je ne put m'empêcher de grimacer de dégout. Je me laissai tomber sur le côté, le visage cramoisi, complètement honteuse de l'avoir envoyé ainsi sous mes jupons!

-P-pardon! Tu n'as pas mal? J'ai dû t'étouffer! Quelle piètre hôtesse je fais! Je m'agenouillai devant lui et courba le dos en signe d'excuse, mes longs cheveux s'étalèrent au sol. Pardon, si je peux me faire pardonner d'une quelconque manière... Marmonnais-je.

"J'espère qu'il ne s'est pas rincé l'œil!"

Syphiel ne compris rien a ce qui suivit, en quelque seconde, sa tête heurta le sol, il fut recouvert de quelque chose, sûrement d’elle même. Plus tard, il entendit une drôle de conversation, il ne bougea ni ne dit mot. Il attendit simplement, sans rien comprendre, mais elle avait sûrement était en danger à cause de sa présence. Sûrement était il aussi en danger par la même occasion, alors mieux fallait il faire ce qu’elle lui demandait, de toute façon, il l’aurait fait même si il n’avait pas été en danger. Il finit par être découvert, il se redressa et l’observa elle était a genoux et courber, il connaissait la signification de cette position, pour l’avoir exécuté à de nombreuses reprises.

-Nous vous mettez pas dans cette position devant moi…Vous n’avez pas a vous excuser…c’est a moi de le faire…je vous attire des ennuis…

Il se mit dans la même position, la priant de se redresser et de l’excuser. Lui disant qu’il serait malvenu de sa part de se plaindre alors qu’elle l’aider en se mettant en danger.

-Excusez moi…

Décidémment, il était un garçon vraiment compliqué. Je le pris par les épaules et le relevai.

-Tu n'as pas à t'excuser, c'est moi qui t'ai entrainé dans tout ça.

Je jettais des coup d'oeil nerveux vers la porte de temps à autre. Si par malheure Kan revenait... J'ai laissé cette pensé continuer sa route sans moi. J'avais plus important, beaucoup plus important!

-Alors, plus d'excuses inutiles! Dis-je en essayant d'être autoritaire (ce qui ne m'a pas semblé réussi).

J'ai levé un index pour me donner un air plus convaincant mais je n'ai pas pu m'empêcher d'éclater de rire en m'aperçevant dans un miroir à proximité. J'avais l'air totalement ridicule avec mon petit poing sur la hanche, les sourcils froncés. Je devais lui arriver au menton alors qu'il était aggenouillé et moi debout. Une fois ma crise de fou rire terminée, je m'éloigna un peu de l'"hybride" (comme il aimait s'appeller) et ouvrit grand la porte.

-Allons nous coucher, demain nous pourrons t'acheter des vêtements plus personnalisé, probablement mieux ajusté aussi. Avec un sourire Je lui indiquai une des chambres libre et je pris le chemin pour ma chambre.

-Bonne nuit... Murmurais-je dans mon océan de draps satinés avant de fondre dans le sommeil.

[fin du sujet]

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